LA LEGENDE _ _ _ _ _ _ _ _ _

Selon une légende chinoise, Tentei, l'empereur céleste avait sept filles.

La plus jeune, experte en tissage, était appelée la Tisserande (Shokujo ou Ori Hime).
Assise chaque jour devant son métier elle ne tissait pas des tissus ordinaires mais uniquement des brocarts célestes pour chaque changement de saison. Chaque jour l'arrangement du Ciel était un de ses chefs-d'oeuvre.

Un jour, la princesse, qui s'ennuyait au Ciel descendit se promener sur terre. Là elle rencontra un jeune vacher que tout le monde surnommait le Bouvier (Kengyû). Ils tombèrent immédiatement amoureux l'un de l'autre. Insatisfaite de sa vie solitaire au Ciel et de la surveillance sévère de son père, la Tisserande rêvait d'un amour passionné, d'un avenir heureux et d'une vie paisible. Elle décida donc de rester sur terre auprès de son compagnon le Bouvier. Ils formèrent alors un couple inséparable. L'homme travaillait aux champs et la femme tissait...

Quelques années passèrent; de leur amour un garçon puis une petite fille naquirent.

Mais bientôt l'empereur céleste, mis au courant de la nouvelle vie de sa fille, entra dans une colère violente et envoya un génie chercher sa fille pour la ramener au Ciel.

Séparée de son mari et de ses enfants, la princesse se mit à pleurer de douleur.

Constatant la disparition de sa bien aimée, le Bouvier plaça ses enfants dans deux paniers aux deux bouts d'une planche et partit à sa recherche. Mais au moment où il s'apprêtait à rattraper son épouse captive d'un génie céleste, la femme de l'Empereur apparut et fit naître d'un geste de la main une rivière large, profonde et aux eaux tumultueuses qui stoppa l'avancée du Bouvier.
Très affligé, ce dernier ne voulut pas quitter le bord de la rivière.

Et sur la rive opposée, la Tisserande ne cessait pas de verser des larmes, restant sourde aux injonctions répétées de son père de reprendre son travail de tissage céleste.

Devant tant d'obstination, l'empereur fit une concession: il permit à sa fille de retrouver son amant une fois l'an.

Depuis, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, les pies célestes forment une passerelle provisoire au-dessus de la Voie Lactée (Ama no gawa), sur laquelle les amants stellaires:
Véga (la Tisserande) et Altaïr (le Bouvier), renouvellent leur serment d'amour.

On dit qu'à l'aube de ce jour, il bruine souvent; ce sont les larmes de la princesse Véga qui, serrant ses enfants contre elle et tenant tendrement la main de son mari, pleure tristement.

Leur séparation tragique émut tout le monde et attira la sympathie de chacun. C'est pourquoi, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, beaucoup de gens restent veiller dehors pour contempler longuement dans le ciel les deux constellations Véga et Altaïr qui, ce jour-là, semblent se rapprocher au-dessus de la Voie Lactée.

ORIGINES _ _ _ _ _ _ _ _ _

Cette légende fut probablement introduite au Japon au cours de l'ère Nara (710-794) et incorporée à la légende indigène narrant la vie de la princesse Oto Tanabata, réputée pour les brocarts qu'elle tissait en l'honneur des dieux.
Ce n'est cependant quà l'ère Heian (794-1185) que Tanabata devint une fête populaire.

Chaque année la fête des étoiles: Tanabata ou Hoshi matsuri, a lieu généralement autour du 7 août suivant le calendrier solaire, devenant ainsi partie intégrante du festival Bon (célébration des ancêtres qui a lieu le 15 août).

Cependant certaines localités continuent de célébrer les amants des étoiles le 7 du mois de juillet suivant le calendrier lunaire.

Des fruits et des légumes de saison sont offerts aux deux étoiles et des branches de bambou sont décorées avec d'énormes pompons, des lampions en papier, des bandes de papier japonais multicolores (tanzaku), des talismans et des petits ornements en papier.
Sur ces bandelettes de papier chaque participant écrit un poème exprimant son souhait de voir ses aspirations amoureuses se réaliser ou un serment de fidélité amoureuse ou encore le voeu de devenir meilleur élève en classe.

Les branches de bambou ainsi décorées sont placées sur un mat devant les maisons et deviennent des "arbres de noël d'été" (sasa kazari).
A la fin de la fête, les branches de bambou sont jetées dans un cours d'eau; un geste rituel qui doit éloigner la malchance...

Originellement la croyance populaire indiquait que le jour de Tanabata une jeune fille priant la princesse Véga avec sincérité pouvait acquérir un talent de tisseuse et de couturière. De même les garçons pouvaient espérer acquérir un talent de calligraphe.

CELEBRATIONS _ _ _ _ _ _ _ _

La fête traditionnelle et pittoresque de Tanabata n'est plus guère observée de nos jours... Cependant elle reste pour nombre de Japonais le jour au cours duquel les rêves peuvent devenir réalité...

Les deux célébrations de Tanabata les plus courues dans l'archipel japonais ont lieu à Hiratsuka (département de Kanagawa) le 7 juillet et à Sendai (département de Miyagi) le 7 août.

Ce jours là les japonais portent le yukata et décorent les feuilles de bambou. Ils écrivent leurs souhaits sur un tanzaku et les accrochent sur les feuilles.

On dit que Orihime et Hikoboshi feront que les vœux deviennent réalité. Après avoir été décoré, vers minuit ou le jour suivant l'arbre en bambou est jeté dans un fleuve ou brûlé pour que les vœux se réalisent.


LES BRANCHES DE BAMBOUS _ _ _ _

Les ornements sont au nombre de sept (Shichi) et ce n'est pas un hasard si le Kanji pour sept est le même que celui utilisé pour Bata dans (TanaBata). Les septs ornements sont :

* (KamiGoromo) "vêtement en papier" : protection contre le danger et la maladie mais aussi perfectionnement pour la couture.

* (TanZaku) "petite carte verticale pour les poèmes", pour TanaBata, on écrit son voeu le plus cher afin qu'il se réalise.

* (OriTzuru) "grue en origami (pliage)" : signe de la longévité car une croyance veut que les grues vivent mille ans.

* (FuKiNagaShi) "flotte avec le vent" : il y en a 5 par bambou et ils véhiculent la poursuite de la perfection dans les Arts.

* (KuzuKago) "une corbeille" : pour la pureté de l'âme.

* (ToAmi) "épervier (filet à jeter)" : pour l'abondance des récoltes et des pêches fructueuses.

* (KinChaku) "une poche, un petit sac" : pour la prospérité commerciale.

Il faut parfois l'année toute entière pour achever les décorations. Notamment pour les grandes enseignes qui tentent chaque année de remporter les différents trophées. Dans la galerie marchande, les décorations atteignent souvent dix-mille yens par bambou.

Les oeuvres les plus luxueuses peuvent même atteindre la barre des cent mille yens. C'est sans doute pour cette raison que les décorations sont soigneusement rangées à la fermeture des boutiques. Afin d'assurer une rapide mise en place, les décorations sont suspendues par un système de ficelles.


GALERIE _ _ _ _ _ _ _ _ _

Arbre des souhaits


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